info
×

Fria, la cité Péchiney


Fria est une anomalie.

Fria n'aurait jamais dû exister.

Il y a à peine soixante ans ne se dressaient ici que les quelques cases d’un village aujourd’hui rayé de la carte. Mais Péchiney est arrivé. Il a érigé une cité de soixante mille habitants organisée autour de la «première usine d’alumine en terre africaine».

Le fleuron français n'a pas inauguré son joyau à n'importe quel moment. En 1958, l'année même où Sékou Touré rompait avec la France.

Sous des nuages de poudre de bauxite, Fria se présente comme une ville-usine à l’européenne, avec ses cités ouvrières hiérarchisées par niveau de qualification, ses cheminées, ses hauts-fourneaux et ses « constructions sociales » - stades, maisons de jeunes, piscine, etc. -, expression du paternalisme affiché par le fleuron français de l’aluminium. La Guinée détient près de seize milliards de tonnes de bauxite, soit un bon tiers des réserves mondiales connues de ce minerai, à la base de l’aluminium. Assez pour s’assurer, au rythme actuel, seize siècles de production... 

Mais avec la crise de 2008, le propriétaire russe, le groupe russe Rusal, a quasiment stoppé les activités de l'usine - et donc, de la ville. Plongeant les habitants dans un désarroi et un état de bouillonnement social permanent.

info
×
info
×
info
×
info
×
info
×
info
×
info
×
info
×
info
×
info
×
info
×
info
×
info
×
info
×
info
×
info
×
info
×
info
×
info
×
info
×
info
×
info
×
info
×
info
×
Using Format