Né en 1980 à Dunkerque, Julien Brygo est journaliste indépendant pour divers titres de la presse francophone, essentiellement pour le mensuel Le Monde diplomatique.

En 2003, il décide d'arrêter momentanément ses études de langues étrangères appliquées (à l'économie) pour traverser l'Europe de l'Est à pied de Tampere (Finlande) à Istanbul (Turquie). De ce voyage, il tirera l'amour de la rencontre inopinée, le goût des itinéraires dérobés et réalisera que l'outil photographique est celui qui lui permet le mieux d'exprimer ses propres obsessions quant à l'Homme et ses multiples identités. 

Il choisit le noir et blanc pour des raisons principalement esthétiques et poétiques, mais également pour pouvoir suivre lui-même tout le chemin de l'image, du négatif au tirage. Il n'a rien contre la couleur. 

Après avoir intégré l'École Supérieure de journalisme de Paris, qu'il ne finira pas, il se passionne pour les territoires affublés du préfixe post (post-colonial, post-soviétique, post-industriel...) et décide d'entamer plusieurs voyages en Europe de l'Est (Lituanie, Russie), en Afrique de l'Ouest (Guinée) et en Asie centrale (Ouzbékistan). Il affectionne particulièrement les sujets transversaux, tentant de décrire les liens entre pays d'émigration et pays d'immigration. La thématique du rapport entre anciens peuples colonisés et anciens empires devient son sujet d'écriture majeur. 

Voyageant toujours avec de faibles moyens, il tente de saisir et décrire la réalité sociale le plus fidèlement, adoptant l'approche du reportage documentaire dans ses écrits et dans ses photographies. 

À partir de 2006, il devient reporter régulier pour le mensuel Le Monde diplomatique. Il réalise des enquêtes aux États-Unis, en Guinée, en France, en Asie du Sud, en Écosse, au Kenya, en Inde... En 2007, il intègre l'équipe du bimestriel d'enquêtes sociales et de critique radicale des médias Le Plan B où il rédige des enquêtes sur les questions sociales et leurs représentations médiatiques. À l'auto-sabordage de 2010, il travaille comme reporter pour l'émission Là-bas si j'y suis sur France Inter. Puis il travaille la photographie et le son en vue de réaliser des films photographiques sur les déterminismes sociaux, les inégalités structurelles et l'exploitation domestique. Il rejoint l'équipe de Pierre Carles en 2011 pour réaliser collectivement des documentaires de critique des médias. En 2016, il publie avec Olivier Cyran un livre d'enquêtes sociales, Boulots de merde ! (Du cireur au trader. Enquête sur l'utilité et la nuisance sociales des métiers) aux éditions La découverte. Il vit aujourd'hui entre Paris, sa ville de travail et ses terrains de reportages.

LIVRES

En septembre 2008, il publie avec Laure Bigourd un ouvrage de textes et de photographies, Paris-Conakry (Cinquante ans après le non ! de Sékou Touré à de Gaulle) aux éditions Karthala.

En octobre 2016, il publie avec Olivier Cyran un livre d'enquêtes sociales, Boulots de merde ! (Du cireur au trader. Enquête sur l'utilité et la nuisance sociales des métiers) aux éditions La découverte.

PHOTOGRAPHIE

Il a à ce jour effectué quatre expositions. La première, en décembre 2005, a eu lieu à Dunkerque sur la thématique des pêcheurs de la plus importante centrale nucléaire d'Europe, à Gravelines (59). La seconde, également à Dunkerque, abordait la thématique des migrants kurdes et pachtouns errant dans le port de Dunkerque. Elle eut lieu en collaboration avec l'association Salam, à l'occasion de la Journée mondiale du refus de la misère (novembre 2007). La troisième a eu lieu à la librairie Le Merle Moqueur en octobre 2008, à Paris, sur la thématique des «effets» de la colonisation française en Guinée. Cette série de photographies sera exposée a la galerie parisienne Confluences en mars 2009. Puis en 2011, il expose à Tarare avec le collectif Item, dont il sera membre jusqu'en 2014, la série « Ensembles », rassemblant plusieurs travaux photojournalistiques dont une série sur les dockers de Dunkerque.

REPORTAGES RADIOPHONIQUES ET FILMS PHOTOGRAPHIQUES

En 2010-2011, il diffuse une dizaine de reportages radiophoniques pour l'émission de reportages La-bas si j'y suis sur France Inter. 

En 2012, il réalise avec Pierre Carles, Aurore Van Opstal et Nina Faure Hollande, DSK, etc., un documentaire sur les médias français pendant la campagne électorale. En 2015, il tourne plusieurs scènes pour le film Les ânes ont soif (Opération Correa 1), réalisé par Pierre Carles.

En 2013 et 2014, il réalise deux films photographiques pour le site du journal Le Monde diplomatique, Profession, domestique et Glasgow contre Glasgow, qui feront l'objet de dizaines de projections-débats en France entre 2013 et 2017. Inscrits au catalogue de l'Agence du court-métrage en 2015, ils seront rassemblés dans le livret-DVD de Quatre petits films contre le grand capital (C-P Productions), avec les deux court-métrages de Nina Faure, Dans la boîte et Rien à foutre (novembre 2016).

Profession, domestique sera diffusé dans une dizaine de festivals dont Les Nuits photographiques (Paris) où il obtiendra un prix du Public ; le festival international du film documentaire de Lasalle (Cévennes) ; le Globale film festival (Berlin) ; le festival Migrant films de Ljubljana (Slovénie) ; le festival Résistances (Foix), etc. Glasgow contre Glasgow sera quant à lui diffusé dans une dizaine de festivals parmi lesquels Les Nuits photographiques (Paris) où il recevra le prix du Jury ; Partie(s) de campagne (Morvan) où il recevra le prix du Public ; Courts Devant (Paris) où il remportera la mention spéciale du jury. Il sera programmé au festival Off-Courts (Trouville), au festival international du film documentaire de Lasalle (Cevennes), au Festival international du film des droits de l’homme, Paris, à Résistances (Foix), etc.

En 2018, il réalise pour le projet "Petites histoires Populaires" (Christophe Coello, C-P productions) le film Je veux pas aller (15'-C-P Productions), un court-métrage photographique sur l'école de la Miranda à Perpignan, puis se lance dans un projet de moyen-métrage sur l'industrie du décorticage des crevettes grises, entre Dunkerque, Zoutkamp et Tanger. En cours de fabrication, le projet de film a reçu en 2020 la bourse Brouillon d'un rêve documentaire, décernée par la Scam.
 
Il aime par dessus tout l'aneth, la chicorée et le Maroilles.
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