Affaire Bendjaballah : police et justice ne voient pas le racisme devant leurs yeux


Le commissariat de Grande-Synthe, là où Djamel Bendjaballah a déposé
plusieurs plaintes pour harcèlement raciste et menaces avec armes à feu,
n’a pas jugé bon (tout comme le commissariat de Dunkerque et tout comme
Charlotte Huet, la procureure du tribunal de Dunkerque) d’informer la
presse locale sur les antécédents de Jérôme Décofour, l’assassin de
Djamel Bendjaballah. Une “stratégie qui a conduit à silencier l’affaire”
et qui a largement contribué à faire passer l’idée d’une sordide
affaire de jalousie plutôt qu’un crime raciste perpétré par un raciste
qui ne se cachait pas, comme le relate Thibaut Schepman, journaliste
pour Les Jours. 

Cette image, ainsi que celle de Zohra Bendjaballah, la mère de la
victime, qui a reconstitué les nombreuses pièces du dossier, sont issues
d’une série de photographies réalisées pour Les Jours qui,
sous la plume de Thibaut Schepman, a publié ce dimanche le second volet
de son enquête. Laquelle démontre comment la police et la justice
dunkerquoises ont multiplié les “graves erreurs” dès le début de
l’enquête. Depuis, la justice s’enferre dans celles-ci (comme la
prescription à tort des plaintes pour menaces racistes), quitte à
violenter une seconde fois la famille de Djamel Bendjaballah, qui ne
fait que réclamer la justice. 

Intitulé “Affaire Bendjaballah : police et justice ne voient pas le
racisme devant leurs yeux”, l’édifiant second épisode de cette série est
à lire sur le site d’information indépendant Les Jours.

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