Parution de « Boulots de merde ! » (Éditions La Découverte)

Avec le camarade Olivier Cyran, on a planché deux ans et quelque pour sortir, ce 22 septembre 2016 aux éditions La Découverte, l’ouvrage « Boulots de merde ! », recueil d’enquêtes sociales traitant, « du cireur au trader », de la question de l’utilité sociale des métiers. Voici la couverture et la quatrième de couverture.

Pas un jour sans que vous entendiez quelqu’un soupirer : je fais un boulot de merde. Pas un jour peut-être sans que vous le pensiez vous-même. Ces boulots-là sont partout, dans nos emplois abrutissants ou dépourvus de sens, dans notre servitude et notre isolement, dans nos fiches de paie squelettiques et nos fins de mois embourbées. Ils se propagent à l’ensemble du monde du travail, nourris par la dégradation des métiers socialement utiles comme par la survalorisation des professions parasitaires ou néfastes. Comment définir le boulot de merde à l’heure de la prolifération des contrats précaires, des tâches serviles au service des plus riches et des techniques managériales d’essorage de la main-d’œuvre ? Pourquoi l’expression paraît- elle appropriée pour désigner la corvée de l’agent de nettoyage ou du livreur de nans au fromage, mais pas celle du conseiller fiscal ou du haut fonctionnaire attelé au démantèlement du code du travail ? Pour tenter de répondre à ces questions, deux journalistes eux-mêmes précaires ont mené l’enquête pendant plusieurs années. Du cireur de chaussures au gestionnaire de patrimoine, du distributeur de prospectus au « personal shopper » qui accompagne des clientes dans leurs emplettes de luxe, de l’infirmière asphyxiée par le « Lean management » au journaliste boursier qui récite les cours du CAC 40, les rencontres et les situations qu’ils rapportent de leur exploration dessinent un territoire ravagé, en proie à une violence sociale féroce, qui paraît s’enfoncer chaque jour un peu plus dans sa propre absurdité. Jusqu’à quand ?

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Lire par ailleurs : Direction des Ressources Heureuses, Le Monde diplomatique. Par Julien Brygo et Olivier Cyran, octobre 2016.

Entretiens pour Lundi matin, Mediapart ou Basta!






“Something real” : « Glasgow contre Glasgow » au Luxembourg…

Dans le cadre de la programmation “Something real”, portant sur les nouvelles écritures photographiques, le Centre National de l’Audiovisuel du Luxembourg (CNA) a programmé « Glasgow contre Glasgow » (dont les droits de production et de distribution ont été acquis par C-P Productions l’été 2015). La diffusion de ce film photographique sera continue du 17 octobre au 3 décembre 2015 au CNA du Luxembourg, 1 bis rue du Centenaire, L-3475 Dudelange, Grand-Duché de Luxembourg.

« Glasgow contre Glasgow » sera diffusé avec une dizaine de films
photographiques, dont « Le grand incendie »  de Samuel Bollendorf,  «
Alma », de Miquel Dewever-Plana et Isabelle Fougère ou encore « Prison
Valley », de David Dufresne : 

After the storm, Andrew Beck Grace with Helios Design Labs
Alma, Miquel Dewever-Plana et Isabelle Fougère
COME/IN/DOC, Arnau Gifreu
Don’t fence me in, Ann Sophie Lindström
Driftless Stories from Iowa, Danny Wilcox Frazier
Gaza – Sderot : La vie malgré tout, Robby Elmaliah, Khalil al Muzayyen, David Després
Glasgow contre Glasgow, Julien Brygo
Grozny Nine Cities, Olga Kravets, Maria Morina et Oksana Yushko
I Love Your Work, Jonathan Harris
Las Vegas Birthday, Alec Soth
Le Grand Incendie, Samuel Bollendorff
Love Radio, Eefje Blankevoort et Anoek Steketee
Prison Valley, David Dufresne et Philippe Brault
Refugee Republic, Jan Rothuizen, Martijn van Tol et Dirk Jan Visser
Rough Ride: The Oil Patch Tour, Todd Melby, Philip Batta, Lindsey Wagner
Sweet Crude Man Camp, Isaac Gale
The Sochi Project, Rob Hornstra et Arnold van Bruggen
Welcome to Pine Point, Michael Simons and Paul Shoebridge / The Goggles
Whale Hunt, Jonathan Harris





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